Jacques Rancourt à Caractères

Pour l’exposition La vie au sol, l’artiste propose des haïkus extraits du recueil inédit « Ailleurs est partout chez lui ». Le texte habite l’image photographique par des inscriptions légères. L’ensemble invite à la contemplation et induit l’entrelacs : le regard se perd sur les surfaces, l’esprit médite sur ce qui est énoncé.

 

 

Vernissage : Mercredi 7 novembre 18h

Horaires : 10h-18h lun-ven. Métro Censier Daubenton

 

D E   L’  I M A G E   A U   T E X T E . . .

L’image doit pouvoir se lire sans le texte, et le texte sans l’image. A cette condition, le rapprochement des deux a quelque chance d’être fécond.

L’image, ici, ce sont des objets photographiés au sol, sans montage ni retouches, tels que pièces d’équipement public du trottoir ou de la chaussée, feuilles, fleurs, fruits ou algues, surfaces soumises aux effets de l’eau et de la lumière, ou encore des mondes éphémères apparus sous l’emprise du froid, du vent et du hasard.

Le texte, ici, ce sont des notations instantanées et des états de conscience, nés de la mise en œuvre de règles empruntées au haïku, telles que la métrique traditionnelle du cinq-sept-cinq syllabes, l’attention à l’instant présent, ainsi que l’introduction dans le texte d’une rupture rythmique ou grammaticale (le kire en japonais) permettant de déporter le sens dans une direction inattendue.

L’association de l’image et du texte s’est faite en fonction de leur compatibilité métaphorique, c’est-à-dire de l’aptitude de chacun ou chacune à donner sens à l’autre, à puiser sens dans l’autre, au gré d’une dynamique animée par l’œil du regardant.

Jacques Rancourt

juin 2018

 

 

 

26 oct 2018

« Un poète se moque du spectacle.
Point de numéro.
La simplicité, ce lien qui se crée en dehors de tout échafaudage, de jeu d’acteur plus ou moins réussi, m’invite, ce 10 juin dernier, à écouter le son d’une voix. Celle de Jacques Rancourt.
Ses livres, il y en a, non des moindres.
Un peu de cette matière qui m’accompagne au fil des jours,
« tant de calme au sol, je marche et les feuilles tombent éternellement ».
Ses livres, on les lit souvent et ce catalogue, « La vie au sol », on le feuillette…

Un visage, son visage.

La voix de Jacques Rancourt est belle comme une échappée de bonheur à revenir,
vraie comme ce qui me relie à la poésie,

ne joue pas

ébauche vraiment

pour transmettre. »

Mikael St-Honoré